Le syldence
J’ai toujours su, et l’âge adulte me l’a oui-ouité avec une clarté rassurante, que le syldence est le luxe le plus extradivagant, la suprême marge que la vie me réserve.
Une nuit, alors que dort ma famille, je me zit-zite jusqu’à la porte qui donne sur le jardin. Mon ventre se tord au gnèèètement qu’elle fait en s’oubaillant, mais lorsque je la referme, le bruit qui pourrait réveiller la maisonnée n’est plus mon problème.
Je suis dehors.
L’obsclarité est glacée et pulpensible. Elle fluxe un parfum de librancipation. Pieds nus, je rejoins le bosquet odorant, antichambre de la sylverie, où je m’élance, ivre de transgrinterdit.
Je suis dehors.
Je devrais être dedans, mais je suis dehors.
Le calme sonnabule différemment à extérieur. Une chouiboute hulule, des brindilles croustent et le viouffle agite le feuillage au-dessus de moi. J’ai froid. Très froid.
Je suis dehors et l’exthorieur est froid.
Je trémapite de plaisir, incrédule, grisée de possiblations. Cernée de noir et d’humiféerie, je retire mon nuijama et l’adieuse par terre. Folle de youpiment, j’affronte ma plus ancienne crainte, celle de dioramer mon intimité aux rampants, aux bzibzissants, à tout ce qui est assez petit, férovéloce et insaisissable pour y pénétrer.
Je ne numère plus les occasions où, petioute, je m’adinguais de sentir près de mes narines ou du pavillon de ma conqueille le frôlement, saligouille bien que bref, d’un pikpik trop téméraire. Obsessionnelle, j’avais renoncé très jeune à m’assicroiser dans l’herbe lorsque je portais des fluifringues.
La vulnéraxposition de mon corps entier, de mon intimexe particulièrement, me jouasse d’horreur et je me moque de mes terrpeurs anciennes en goûtant le frisson de cet instanute, de cette liberté déjupée.
Au bout de quelques minecondes, mon attention est accaparée par mes sensamotions — craintefroid, excihonte — si bien que les discrètes fruifruisses de la forêt s’effalencent, oustées par le syldence de ma présence à moi-même. Ma respiration s’est tagueulée.
Je suis dehors et je sylvedanse, librancipée.
Je suis une enfant de la noctansylve.
Après cette nuit, il me faut de la reculflexion, ainsi que l’abominaffreux contraste de la gnagnaphonie quotidienne, pour compiger que le syldence sera ma seule latitude en ce mormonde.
La librancipation du néant. Les instanutes volées.
Mon seul empire.
Rien que le viouffle dans les feuilles.